Saints et dictons du 19 mai.
(Ill. Marque de l'imprimeur Mathieur Bolsec)
Yves de Kermartin
(lat. Ivo), Saint, curé breton, confesseur (Tréguier, 1253 – † Louannec, 1303).
Yves Hélory, prêtre et juge en Bretagne. Il était le fils d'un pauvre chevalier breton. Orphelin très jeune, il est élevé par sa mère. Puis il s'en vient à l'Université de Paris. Très doué, il y étudie les arts, c'est-à-dire les lettres, la théologie pour être prêtre, et le droit. Ayant parachevé ses études dans la prestigieuse faculté de droit d'Orléans, il revient au pays. On le nomme à la fois curé de Trédrez, petite paroisse près de Saint Michel en Grèves et official (juge ecclésiastique) à Tréguier. Sous l'influence de moines franciscains avec qui il a de longues discussions sur la perfection et la pauvreté, il se décide à partager ses ressources avec les pauvres. Juge, il assume ses fonctions dans un esprit de conciliation et de justice et, gratuitement, se fait le conseiller ou le défenseur des plaideurs démunis, gardant, sous les attaques parfois acerbes de ses collègues d'en face, une joyeuse égalité d'humeur. Fidèle à l'exemple des saints, saint Martin entre autres, à une vie de prière centrée sur l'Eucharistie et l'étude de l'Ecriture Sainte, il s'adonne aussi à la prédication, souvent dans plusieurs paroisses le même jour, et à l'assistance spirituelle. Sa maison, le manoir de Minihy, devient un abri pour les pauvres. On l'appelle "le prêtre saint". Après sa mort, il connaîtra un culte populaire très fervent, en Bretagne et bien au-delà. Yvonne, prénom qui se fête le même jour.
Représenté en habit de clerc ou d’homme d’étude ; habit de chanoine, soutane, mozette ou chaperon et barrette ; robe d’avocat ; habit laïc de damoiseau.
Attribut : deux plaideurs ; rouleau ou livre à la main ; sacoche à livres ; vierge qu’il prie.
Patron de la Bretagne, des avocats, hommes de loi, huissiers, juges, juristes, magistrats, notaires, pauvres, procurateurs légaux.
« Craignez le petit Yvonnet, Le pire de tous quand il, s'y met. »
Célestin V ou Pierre Célestin, Saint, pape et confesseur († 1294).
Il y avait 2 ans que durait le conclave qui devait élire un pape, mais les factions romaines et les cardinaux soumis à l'empereur germanique n'arrivaient pas à s'entendre sur un nom. Devant les menaces, ils élirent un saint vieillard qu'ils tirèrent de sa cellule monastique. Il arriva à Aquila monté sur un âne et comprit bien vite qu'il n'était pas fait pour cette charge. Au bout de 6 mois, il donna sa démission et fut enfermé par son successeur, Boniface VIII dans le château de Fumone à Agnani. Il y resta 10 mois avant de mourir en disant "Je n'ai jamais eu de cellule où l'on put aussi bien prier."
A la particularité d'être à ce jour le seul pape a avoir démissionné.