Ma Cocotte a peur des oiseaux.
Vous souvenez-vous de ce film : « Les Oiseaux » d’Alfred Hitchcock ?
Quelle terreur à chaque fois que je le regarde. L’angoisse qui sourde et si par malheur des oiseaux s’expriment dehors pendant les plages de silence, j’ai tendance à vérifier que tous les volets sont bien fermés.
J’aime me faire peur quand je sais que je suis en parfaite sécurité.
Je ferme tout, je me faufile sous ma couette spéciale cocooning canapé et je regarde. Ce film me terrorise.
Un jour, ce fut pire que toutes les autres fois. Une grande soif me prit et je mis le film sur « pause » pour aller chercher à boire. J’avais oublié de fermer le volet de la cuisine. Sidérant. Je n’oublie jamais de fermer les volets quand je visionne ce film.
C’est alors que retentirent criailleries et piaillements aigus.
Un vol d’étourneaux vint se poser sur l’antenne que je voie de la fenêtre de la cuisine.
Tétanisée.
L’eau du robinet coule.
Déborde du verre que je tiens en dessous.
Je ne sens même pas l’eau sur ma main.
Figée, pétrifiée, les pieds collés au sol.
Mon cœur pourrait sauter hors de ma poitrine tant l’angoisse m’étreint.
Alors je sursaute.
Je vais chercher mon appareil photo.
Parce que j’ai peur, je prends cette photo, symbole d’un de mes cauchemars récurrents : l’attaque des oiseaux…
Puis je retourne au film.
Fiction, fiction, ce n’est que de la fiction.
Sous ma couette, au confort, je me régale de ma terreur en souriant.
Je suis en sécurité, rien ne peut m’arriver.
Mais si un jour, les oiseaux…