Saints et dictons du 15 juin
« Petit lundi, Grande semaine. » (Proverbe normand.)
Gui, Modeste & Crescence.
Gui alias Guy alias Vite, Vit (lat. Vitus), Saint, thaumaturge, martyr en Lucanie avec Modeste et Crescence († 303).
Saint Vite (en latin Vitus) ou saint Guy, saint Guido, selon les pays, originaire de Sicile, témoigna de sa foi au Christ comme martyr, vers 303, à Rome, sous l'empereur Dioclétien. Des reliques furent transportées par les moines bénédictins à Saint Denis en France au début du 9e s. puis en 836 au monastère de la Nouvelle-Corbie, Corwey en Westphalie, toujours par des moines bénédictins. Quelques éléments des reliques de saint Vite furent transférés à Prague, à la demande du duc de Bohème, saint Venceslas, à la fin du 10e s. Le culte de saint Guy ou Vite, était très répandu dans le nord de la France et en Belgique. On dit qu'il fut plongé à Rome dans un chaudron de poix bouillante, ce qui explique qu'il soit devenu le patron des chaudronniers. La « danse de Saint-Guy » n'est pas une danse mais une maladie nerveuse, la chorée, qui se manifeste par des convulsions – lien avec celles que saint Guy a dû avoir dans le liquide bouillant.
Représenté en jeune homme ou en enfant, parfois avec un coq blanc ou la palme du martyre. Patron des acteurs, danseurs, épileptiques, ferblantiers et chaudronniers. Invoqué contre le diable, les maladies nerveuses, l’épilepsie, les troubles du sommeil, la léthargie, la morsure des animaux venimeux ou enragés et contre la chorée ou danse de saint Guy
« Pluie de Saint Guy, C'est tout l'an qui rit. »
Crescence, Sainte († 4e s.).
Martyrisée avec les saints Guy et Modeste sous le règne de l'empereur Valérien (4e s.), culte très ancien. Elle serait la nourrice de saint Guy ou Vit et saint Modeste serait son époux. Martyr du 4e s. très populaire au Moyen âge. On fête aussi les Tancrède.
Bernard de Menthon, saint, Archidiacre à Aoste (Menthon, 923 ou 1008 – † Novare, v. 1008 ou 1081 ?).
Né au château de Menthon, sur les bords du lac d'Annecy, il entra chez les chanoines réguliers et fut ordonné prêtre. Il fut 40 ans vicaire général de l'évêque d'Aoste, visitant par monts et par vaux toutes les paroisses alpines, prenant un soin tout particulier des pèlerins et voyageurs qu'il rencontrait. Pour eux, il construisit les hospices du Grand et du Petit Saint Bernard, l’hospice du Mont Joux et il fonda une congrégation pour les desservir, lui donnant la Règle de Saint Augustin qu'ils observent encore.
Représenté en habit clérical ou canonial avec l’aumusse. Attributs : chien avec une gourde au cou ; démon enchaîné à ses pieds ; débris d’une statue païenne brisée à ses pieds ; tour à une seule fenêtre ; skis à la Main. Patron des montagnards et des alpinistes.
Germaine Cousin alias Germanie ou Germana (lat. Germania), Sainte, bergère (Pibrac, v. 1579 - † id. 1601).
Née à Pibrac (Haute-Garonne) en 1579, d'une famille de laboureurs, elle subit l'hostilité de sa belle-mère à la mort de sa mère. Elle vécut douloureusement, faisant preuve d'esprit de charité envers les pauvres, et accomplissant des miracles. Elle mourut en 1601 à 22 ans et fut canonisée en 1862. on fête aussi les Germane, Germina, Germinia, Germinie.
Attributs : agenouillée dans un champ ; fleurs qui s'échappent de son tablier ; houlette ; moutons autour d'elle ; pieds nus. Scènes représentées en art : elle traverse à pied sec la rivière qui déborde ; en plein hiver, elle montre à sa marâtre qui la soupçonne de voler du pain, un tablier plein de fleurs. Patronne des Bergers. Implorée par les femmes en situation difficile.
En 1756, on fête les saints Ferréol et Ferruction, martyrs.